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Animaux en hiver : hiberner ? hiverner ?


L’hiver il fait froid… J’ai depuis longtemps appris et enseigné l’importance du froid hivernal pour les végétaux. Prenez par exemple des pépins de pomme ou de poire en automne et essayez de les faire germer… Vous ne réussirez qu’après une première étape de stratification : Il s’agit d’exposer les graines au froid dans du sable humide. Cela permet la levée de dormance des semences.

Mais pour les animaux qui ne partent pas dans un pays plus chaud… Certains vivent « normalement », avec un abri bien isolé et une tenue adaptée.

Mais il y en a aussi qui vont passer l’hiver dans un état de vie ralentie. Je parle ici du cas où c’est en hiver que les aliments sont rares, l’eau manque, les températures sont rigoureuses. On parle dès lors d’hivernation / hibernation (article du MNHN). Ailleurs ce sera l’été la mauvaise saison, que certains animaux affronteront par un processus similaire d’estivation. 

Hivernation

Certains animaux « somnolent » une partie de l’hiver. Il s’agit de l’hivernation :

  • Le cerveau reste actif. L’animal peut ainsi réagir en cas d’attaque.
  • L’animal peut continuer à sortir de sa tanière pour s’alimenter.
  • Des femelles peuvent mettre bas.

On pourrait ainsi parler des remarquables capacité d’adaptation des loups à l’hiver.

Hibernation

Hérissons et marmottes, divers rongeurs et chauve-souris mais aussi certaines grenouilles passent l’hiver en état d’hibernation : l’animal reste alors totalement léthargique pendant plusieurs mois.

  • Aucune vigilance, seule les fonctions vitales restent maintenues.
  • Le cœur bat au ralenti. Son rythme peut être divisé par 100 (300 -> 3 battements par minute chez de petits rongeurs).
  • La température du corps baisse drastiquement (jusqu’à 0¨C).
  • L’animal ne se nourrit pas, n’a aucun transit intestinal. Il vit sur les réserves de graisses accumulées en été.

L’entrée en hibernation exigent généralement un cumul de plusieurs conditions. Mais chez le lérot, deux journées où la température est inférieure à 6°C suffit. Et en sortir prend plusieurs jours.

Entre deux, l’ours et le blaireau sont des « semi-hibernants » : ils peuvent se réveiller brièvement, réagir à une attaque, puis se rendormir.