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Actuelle crise de la biodiversité

L’actuelle crise biologique


Article sur l’actuelle crise biologique mis à jour le 29 décembre 2022

5 crises majeures (+ une quinzaines de crises intermédiaires) ont marqué l’histoire de la Terre et… Actuellement la sixième crise biologique majeure marque notre planète.

La crise biologique actuelle :
le dramatique constat de 2022

Le Rapport Planète Vivante 2022 du WWF est très alarmant. Il révèle une chute moyenne de 69% des populations de vertébrés surveillés entre 1970 et 2018.

  • En moins d’un demi-siècle, les effectifs de plus de 32 000 populations de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, de reptiles et de poissons ont chuté des deux tiers
  • En Amérique Latine, les populations d’espèces sauvages ont décliné de 94%.
  • On enregistre une baisse de 83% des populations d’espèces d’eau douce
  • Enfin dans les océans, 50% des coraux d’eau chaude ont disparu. Les populations de requins et de raies océaniques ont diminué de 71% et celles de tortue luth de 60% en Atlantique Nord-Ouest.

Cette ONG appelle donc les dirigeants à conclure un accord mondial ambitieux sur la biodiversité. En effet, les décideurs mondiaux se réuniront en décembre 2022 lors de la COP15 à Montréal, la quinzième conférence des parties de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique. Le WWF interpelle aussi chacun dans cette vidéo.

L’érosion de la biodiversité

Extinction des grands herbivores

On a longtemps considéré que les carnivores étaient les animaux les plus menacés. Mais une étude publiée en 2020 montre que les herbivores sont plus en danger, qu’il s’agisse de « reptiles » ou de mammifères. L’actuelle crise biologique menace en effet surtout les plus grands herbivores : grandes tortues herbivores, éléphants, rhinocéros, gorilles etc. Les répercutions sont multiples.

Les éléphants

Par exemple les éléphants limitent la croissance des arbres favorisant une végétation d’arbustes. Cela facilite la vie des grands prédateurs et des herbivores comme les impalas. Les lézards trouvent des abris dans les arbres abîmés par les éléphants, qui, de plus, dispersent les graines. La disparition de ces grands herbivores met donc en danger toute la faune et la flore qui sont en interdépendance avec eux.

Une étude publiée fin 2021 montre de plus que la disparition de ces grands herbivores favorise les incendies géants qu’on observe de plus en plus. En effet, la disparition des animaux brouteurs permet l’accumulation d’herbes, de feuilles et de bois secs. Cela favorise la propagation des incendies.

Sont également particulièrement menacés les charognards. Ils risquent de « tomber » sur des animaux morts d’avoir consommé trop de pesticides… Mais aussi les animaux qui mangent du poisson (S’ils en trouvent, et qui ne soit pas contaminé par les substances toxiques déversées par les humains).

Menaces sur les oiseaux de mer

la crise biologique actuelle menace les oiseaux de mer

Partout, les oiseaux de mer semblent souffrir de niveaux d’extinction très élevés.
Concernant les oiseaux, sur 284 espèces se reproduisant sur le territoire métropolitain, 92 sont menacées. Soit 32 %, contre 26 % en 2008. Au niveau mondial, en comparaison, 12 % des oiseaux sont menacés d’extinction.

L’eider à duvet en France

Par exemple l’Eider à duvet, Somateria mollissima, est un canard marin de zone arctique. On peut le rencontrer sur les côtes françaises de Picardie, de la Manche et de Bretagne. Il recherche la proximité du rivage, où les eaux peu profondes permettent l’accès à son alimentation (mollusques et crustacés aquatiques).

En 1999, on comptait jusqu’à 20 couples nicheurs d’Eider à duvet sur la côte atlantique française, du Morbihan jusqu’au banc d’Arguin. Il s’agit du site de nidification de l’espèce le plus méridional en Europe. La marée noire provoquée cette année-là par le naufrage de l’Erika a décimé l’ensemble de la population nicheuse.

Depuis 2008, après presque dix années sans aucune reproduction en France, quelques oiseaux nicheurs se sont à nouveau installés. On peut désormais observer 1 à 3 couples chaque année. Le changement climatique peut être une nouvelle menace pour cette petite population sensible à la pollution et au dérangement par les plaisanciers.

L’Eider à duvet se trouve ainsi classé en catégorie “En danger critique” dans la Liste rouge nationale.

L’eider à duvet au Canada

On observe aussi cette espèce au Canada. Au printemps 2022, une épidémie d’influenza aviaire a décimé certaines des plus grosses colonies d’eiders de l’estuaire du Saint-Laurent. Le service canadien de la faune estime qu’entre 5 et 15 % des femelles nicheuses sont mortes. De nombreux nids ont de plus été abandonnés par les femelles. Il y a donc moins de jeunes, les effectifs des populations seront probablement bas dans les années à venir. C’est pourquoi le service canadien de la faune sensibilise les chasseurs québécois et leur demande de limiter la chasse aux eiders.

Pour les colonies d’eiders à duvet observés dans d’autres secteurs du Canada, en Nouvelle Angleterre par exemple, les effectifs diminuent. Les services officiels ont mis en place des quotas de chasse. (article).

Des papillons en voie de disparition

actuelle crise biologique : menace sur les papillons
Menace sur les papillons

Sur les 253 espèces de papillons de jour présentes en métropole, 16 sont menacées de disparition et 18 quasi-menacées. Chez la plupart des espèces, les chenilles ne se nourrissent que sur une seule ou quelques plantes spécifiques, appelées “plantes-hôtes”.

Le mélibée

Par exemple le Mélibée Coenonympha hero se nourrit d’une plante appelée molinie. Les prairies humides à Molinie disparaissent. Elles sont remplacées notamment par des plantations de résineux. Le mélibée ne peut s’y nourrir, donc disparaît lui aussi. Il ne subsiste plus que dans quelques localités du massif du Jura. Il se trouve désormais “En danger critique” en France. De plus il a disparu du Puy-de-Dôme, de l’Oise, de la Seine-et-Marne, de l’Essonne, du Val-d’Oise, de la Seine-Saint-Denis et du Valde-Marne… Très sédentaire, il se déplace peu. Cela rend ce papillon d’autant plus vulnérable aux modifications de son milieu naturel et à la fragmentation de son habitat. Le changement climatique pourrait également être responsable de la réduction de son aire de répartition en moyenne altitude.

L’hespérie du barbon

Le développement des routes et des zones urbaines est également l’une des causes majeures de la disparition et de la fragmentation des milieux naturels propices aux papillons. Ainsi, on a classé le papillon méditerranéen Hespérie du barbon, Gegenes pumilio, “En danger critique” en France. En effet, on l’a observé pour la dernière fois en 1997. La plupart des biotopes connus entre Nice et Menton ont disparu à cause de l’urbanisation. Dans les Maures, les incendies ont détruit les stations. Il est possible que l’Hespérie du barbon ne soit plus présente en France.

Quel impact ?

Toutes les disparitions n’ont pas le même impact.

Les interrelations écologiques font que chaque disparition perturbe tout un réseau d’êtres vivants. Je l’ai évoqué dans les exemples ci-dessus. J’en ai parlé à la fin de l’article sur les lichens et la pollution. Et dans d’autres articles. Tout être vivant est en interaction avec d’autres. disparition ou l’augmentation de l’un a des conséquences en cascade qui vont parfois loin.

On peut aussi penser à l’impact « évolutif ». Ainsi la disparition des gros mammifères, comme le lion marsupial Thylacoleo, le tigre à dents de sabre ou le Macrauchenia (une sorte de chameau avec une trompe), sont les plus graves. En effet, ces derniers étaient les uniques représentants de leur branche. Une fois éteints, ces pans de la biodiversité ont disparu, avec des millions d’années de l’histoire de l’évolution.

Les causes de l’actuelle crise biologique

La taille des populations

Parmi les questions importantes. Quelle est la taille minimale d’une population en dessous de laquelle une espèce est irrémédiablement vouée à disparaître ?

En 2016, une vaste étude britannique sur près de 40.000 espèces répondait à la question. Elle concluait que, sur plus de la moitié des terres émergées, la biodiversité est descendue sous cette valeur limite. Il est intéressant de quantifier le déclin par biome, c’est-à-dire par type d’environnement (prairie, désert, forêt tempérée…). Il existe un seuil de sensibilité, en deçà duquel l’équilibre dans le biome n’est plus possible.

situation actuelle

Les dernières études montrent que la biodiversité est passée sous ce seuil de sensibilité, établi à 10%, sur 58,1 % des terres émergées. C’est là où vivent 71,4 % des êtres humains. Les biomes les plus affectés seraient les prairies, les savanes et les brousses.

L’exploitation de ces surfaces pour les activités humaines en font fuir des plantes et des animaux. Depuis la révolution industrielle, les activités humaines ont de plus en plus détruit et dégradé les forêts, les prairies, les zones humides et d’autres écosystèmes importants, menaçant le bien-être humain. 75 % de la surface terrestre libre de glace de la Terre a déjà été considérablement modifiée. Pour alimenter nos modes de vie du XXIe siècle, nous utilisons de façon excessive la biocapacité de la Terre d’au moins 56 %.

Précisons maintenant les différentes causes de la crise biologique actuelle.

Perte et dégradation de l’habitat.

La modification de l’environnement où vit une espèce, par élimination complète, fragmentation ou réduction de la qualité de l’habitat, va impacter la taille des populations.

perte et fragmentation des habitats

Je développe un aspect de ce sujet dans l’article Agir dans nos choix d’éclairage : la pollution lumineuse provoque perte et fragmentation des habitats des espèces nocturnes.

pollution lumineuse

Sont aussi en cause : l’agriculture, l’exploitation forestière, le transport, le développement résidentiel ou commercial, la production d’énergie, l’exploitation minière et, en eau douce, la fragmentation des rivières et des ruisseaux et le captage de l’eau.

dégradation des habitats d’eau douce

En eau douce, la mégafaune (espèce de plus de 30 kg) comme l’esturgeon, le poisson-chat géant du Mékong, les dauphins de rivière, les loutres, castors et hippopotames est menacée. On observe de forts déclins de population. Les prises dans le bassin du Mékong entre 2000 et 2015, par exemple, ont diminué pour 78 % des espèces. Les déclins sont plus marqués chez les espèces de taille moyenne à grande. Les grands poissons sont en particulier lourdement touchés par la construction de barrages. Sauf exception, ces installations bloquent leurs voies migratoires vers les frayères et les aires d’alimentation. Ils sont aussi touchés par la surexploitation, soit directement (ils sont surexploités) soit indirectement (les poissons dont ils se nourrissent sont surexploités).

la petite écrevisse

Sur les 576 espèces de crustacés d’eau douce de France métropolitaine, près de 28 % des espèces sont menacées. Les effectifs des trois espèces d’écrevisses de métropole se sont effondré. La petite écrevisse des torrents, Austropotamobius torrentium, vit dans les ruisseaux aux eaux fraîches bien oxygénées. On la croyait disparue du territoire avant d’être redécouverte au début des années 1990 en Moselle (où une des deux populations a de nouveau disparu), puis dans le Bas-Rhin et en Haute-Savoie. Avec seulement cinq populations connues en France, isolées et en déclin, on la classe “En danger critique”. Les aménagements et dégradations des cours d’eau ont largement contribué à la régression de cette espèce très sensible à la qualité de son milieu.

Autre menace : L’écrevisse américaine (Orconectes limosus) la concurrence et peut lui transmettre une maladie, la peste des écrevisses.

Le scandale de la mer d’Aral

Autrefois quatrième plus grand lac de la planète, la mer d’Aral est alimentée par deux fleuves, l’Amou-Daria et le Syr-Daria. Des prélèvements d’eau effectués par les républiques d’Asie centrale, à partir de 1920, mais surtout à partir des années 1960 pour irriguer des champs de coton en Ouzbékistan et installer des rizières dans le désert du Kazakhstan, ont réduit jusqu’à 90 % le débit de ces fleuves. En 1988, l’Ouzbékistan est l’un des plus gros exportateurs de coton de la planète. Le niveau de la mer d’Aral a baissé de 22 m depuis 1960. es côtes ont reculé par endroits de 80 km, laissant des ports en pleines terres, des bateaux en plein désert.

La mer d’Aral s’est scindée en deux étendues : une au nord, la plus grande au sud. En 2002, cette dernière s’est elle aussi divisée en une mer occidentale et une mer orientale. Dans les années 1980, l’évaporation et le manque d’eau parvenant à la mer en ont augmenté la salinité. Tandis que les pesticides et engrais utilisés en masse dans les champs s’y déposaient, de plus en plus concentrés. Cette association destructrice a exterminé toute vie, notamment vingt espèces endémiques de poissons, à jamais rayées de la surface du globe. Autour de l’actuelle mer, un désert salé, le Désert de l’Aralkoum. Les écosystèmes naturels ont été détruits, les communautés se retrouvent dépourvues de ressources en eau douce.

Avant son assèchement, la mer d’Aral faisait vivre 40000 pêcheurs, en ex-URSS, un poisson pêché sur six provenait de ce lac salé. Mais en 50 ans, la mer d’Aral a perdu 90 % de son volume… et ses poissons. Les pêcheurs ont dû s’exiler, de même que les oiseaux piscivores. Le climat a changé : Les hivers sont plus froids et les étés plus chauds. Chaque année, de violentes tempêtes de sable emportent au moins 150.000 tonnes de sel et de sable du lit asséché de la mer et les transportent sur plusieurs centaines de kilomètres. Cela cause d’importants problèmes de santé pour les populations locales et l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés au monde.

La destruction de l’Amazonie…

D’après un article paru en décembre 2020, la déforestation est cette année là au plus haut depuis 2008. 11.088 km2 de forêt tropicale ont été rasés au Brésil en douze mois, durant la période allant d’août 2019 à juillet 2020. C’est l’équivalent de la région Ile-de-France ou d’un pays comme le Liban. L’équivalent de 4.300 terrains de football rasés chaque jour. Trois terrains par minute. Greenpeace évalue les dégâts à 626 millions d’arbres. ça ne s’est pas amélioré depuis, on a atteint une limite…

Une des limites climatiques : la déforestation >>

A-t-on atteint le « point de bascule » ? un possible effondrement irréversible de l’Amazonie, devenant une vaste savane ? On avait défriché 18 % de la surface de la forêt amazonienne au Brésil entre 1985 et 2017, l’équivalent de la superficie de la France métropolitaine…

Pourquoi ?

Le Brésil est le cinquième plus vaste pays au monde, le premier d’Amérique latine, avec plus de 8,5 millions km². C’est le premier producteur de sucre, jus d’orange, café, viande bovine, le second producteur de soja, le troisième producteur de maïs, volaille, viande de porc. L’industrie agroalimentaire est le moteur principal de la croissance brésilienne. Et pourtant… en 2017, on comptait 30 % de Brésiliens – soit 60 millions de personnes – souffrant de malnutrition. ette situation s’est aggravée en 2020 – crise de la Covid-19, hausse du chômage, hausse des prix des denrées de base…

Au Brésil, l’agriculture est un business orienté vers l’exportation. Une partie de la déforestation est illégale et a pour but de produire toujours plus de soja. Notamment, pour qu’en Europe on puisse nourrir à bas coût les animaux pour que les européens puissent consommer en grande quantité une viande bon marché… L’usage massif d’engrais et pesticides – pour assurer les hauts rendements – a pour résultat une perte de fertilité des terres, par pollution et dégradation des sols, d’où… déforestation pour avoir de nouveaux champs.

forêts & climat

Or les forêts comme l’Amazonie jouent un rôle essentiel dans le contrôle du changement climatique en raison de leur capacité à absorber le carbone. Mais lorsque les arbres meurent ou sont brûlés, ils rejettent à nouveau le carbone dans l’environnement. On observe désormais une dégradation très nette de la forêt. Elle est plus chaude, plus sèche, plus vulnérable. Les températures augmentent, les pluies diminuent. Tout cela affecte la richesse biologique de l’Amazonie.

Sols et forêts à l’échelle planétaire…

A l’échelle de la planète, sur 15 milliards d’hectares de terres émergées, seuls 2,5 milliards sont plus ou moins fertiles, dont 1,6 milliard déjà exploités. 1/3 des sols seraient moyennement à fortement dégradés, donc inutilisables pour l’agriculture ; sans action adapté, 90 % des sols pourraient se dégrader d’ici 2050.

On estime que le couvert forestier mondial représente 4 milliards ha, soit 30 % de la superficie totale des terres. Or 24 millions ha de forêt ont disparu en 2019 – soit l’équivalent de trois fois l’Irlande – au profit de l’agriculture, de l’exploitation du bois, du développement industriel et urbain ou sous l’effet des feux de forêts. La moitié de cette déforestation – y compris 3 millions ha de forêts primaires – a concerné les forêts tropicales d’Amérique latine, d’Afrique ou d’Asie, particulièrement menacées.

À lire aussi : Au Brésil, on déforeste illégalement pour exporter le soja vers l’Europe

Surexploitation des espèces.

La surexploitation directe désigne la chasse et le braconnage ou la récolte non durables, que ce soit pour la subsistance ou pour le commerce. La surexploitation indirecte se produit lorsque des espèces non ciblées sont tuées involontairement, par exemple comme prises accessoires dans les pêches.

Raies et requins
L'actuelle crise biologique menace raies et requins

Dans les écosystèmes marins, l’exploitation directe des organismes, principalement dans la pêche, s’est étendue géographiquement et dans des eaux plus profondes, et couvre maintenant plus de la moitié de la surface des océans. Ainsi au moins 11 espèces de requins et de raies sont menacées dans les eaux de France métropolitaine. La pêche de requins et de raies s’est fortement développée dans les années 1980, en réponse à l’épuisement des stocks de poissons ”conventionnels“ et à l’augmentation de la demande.

La pêche industrielle s’est intéressée à de nouvelles ressources, plus au large et plus profondes, et à de nouvelles espèces, dont les requins. La France figure au rang des grands pays pêcheurs de requins et de raies, dont la chair blanche et sans arrêtes est couramment trouvée sur les étals et dans la restauration collective. Or, ces poissons grandissent lentement et leur fécondité est faible, ce qui les rend vulnérables à la surpêche.

L’ange de mer

En prélevant des espèces plus vite qu’elles ne se reproduisent, la surpêche a provoqué le déclin drastique de poissons autrefois communs sur nos côtes, comme l’Ange de mer commun, Squatina squatina. Les populations ont chuté de plus de 80 % en 50 ans.

Autrefois commun sur toutes les côtes de l’Afrique du Nord jusqu’en Scandinavie, sa présence importante dans les eaux méditerranéennes pourrait même avoir été à l’origine du nom de la Baie des Anges de Nice. Il a aujourd’hui disparu de la Mer du Nord et de la Manche, il est rare sur les côtes atlantiques et méditerranéennes. La pêche côtière intense est responsable du déclin. Bien que désormais protégé et interdit de pêche en Europe, il reste menacé par la pêche côtière. Il est en effet piégé de manière accidentelle par les chaluts qui raclent les fonds sableux où il vit, et par les filets et les lignes de fond. Il en est de même pour la Raie blanche Rostroraja alba. Tous deux sont classés ”En danger critique“.

Raie bouclée et raie fleurie

Pour compenser leur déclin, les bateaux de pêche se tournent vers de nouvelles espèces qui se raréfient à leur tour. La Raie bouclée, classée ”Vulnérable“, a pendant longtemps été la principale raie pêchée en France, jusqu’à ce qu’elle devienne beaucoup moins abondante et qu’elle soit remplacée sur les étals par une autre raie, la Raie fleurie. Mais la pêche ciblée de
cette dernière a provoqué son déclin et celle-ci, devenue ”Vulnérable“ à son tour, a elle-même dû être remplacée par d’autres raies sur les marchés…

Plusieurs espèces sont désormais interdites de pêche ou soumises à des quotas pour contrôler et limiter leurs prises. L’état des lieux est préoccupant pour 11 espèces mais cette situation pourrait en concerner d’autres. En effet, on manque d’information pour les trois quarts des espèces dont l’Emissole tachetée ou ”saumonette“.

Espèces envahissantes et maladies.

Les espèces envahissantes peuvent concurrencer les espèces indigènes pour l’espace, la nourriture et d’autres ressources, se révéler être un prédateur pour les espèces indigènes ou propager des maladies qui n’étaient pas présentes auparavant dans l’environnement. Les espèces envahissantes représentent la deuxième cause d’extinction des espèces et de perte de la biodiversité dans les milieux aquatiques du monde !

Certaines espèces invasives sont venues « toutes seules », d’autres ont été introduites volontairement pour la chasse, l’élevage, comme animal de compagnie…

Les tortues

Par exemple les tortues de Floride, relâchées par leurs propriétaires dans la nature quand elles deviennent trop grandes, concurrencent fortement les espèces natives à l’Europe, comme la tortue cistude.

Des voyageurs clandestins…

Pensons aussi aux introductions directes involontaires via le transport des biens et personnes par les transports aériens et maritimes, via les eaux de ballastage de cargos et péniches, via des modifications de l’habitat comme la construction de canaux reliant deux mers (Canal de Panama ou de Suez)… mais aussi par négligence.

La majorité du fret mondial se fait par mer, avec des bateaux chargeant des marchandises dans les pays comme l’Inde et la Chine, qui deviennent les principaux fournisseurs de l’Europe. Toutes les côtes continentales des États-Unis, et des Grands Lacs, ainsi que les eaux côtières de l’Alaska, Hawaï et les îles du Pacifique ont ressenti les effets des invasions d’espèces aquatiques. On peut impliquer le transport de l’eau de ballast dans les deux tiers des dernières introductions d’espèces dans les zones marines côtières.

Les cargos – et leurs marchandises transportent des larves et des organismes dans l’eau de lest une fois qu’ils ont déchargé leurs marchandises. Au changement de destination, on vide l’eau – avec toutes les espèces indésirables embarquées clandestinement ! On estime à 10 milliards de tonnes le poids d’eau de lest transporté chaque année à travers le monde…

la méduse à peignes

Par exemple la méduse à peignes, Mnemiopsis leidyi partie des États-Unis, a décimé les stocks de poissons en mer Noire au début des années 1980 (En Russie, la pêche à l’anchois est passée de 204 000 tonnes en 1984 à 200 tonnesen 1993 et celle au maquereau de 4 000 tonnes à zéro). Le problème s’est résolu avec l’arrivée en mer Noire d’une autre espèce envahissante, Beroe ovata, qui se nourrit de méduses Mnemiopsis.

Mais la méduse ne s’est pas arrêtée là… elle est partie en mer d’Azov, en mer Égée et en mer Caspienne. Elle s’est laissé flotter jusqu’en Méditerranée (et a colonisé les Étangs de l’Or près de Montpellier, le canal du Rhône à Sète, les étangs de Bages ou de Leucate dans l’Aude…). Mnemiopsis leidyi est un casse-tête pour les pêcheurs de Méditerranée. En se laissant prendre en masse dans les filets, l’animal étouffe les autres poissons. Un vrai problème, entre autres, pour les pêcheurs d’anguilles. Ils doivent effet vendre leurs prises doivent vivantes. Puis elle est arrivée en Norvège et en mer du Nord, sur les côtes françaises, par le port du Havre, en 2005. Été 2020, on observe cette méduse envahissante près de l’île d’Oléron.

Elle est capable de remonter les estuaires car elle tolère des variations de température et de salinité importantes. Elle apprécie d’ores et déjà celui de la Gironde.

Des témoins de la dégradation des océans

Les méduses sont de plus en plus présentes dans les océans du monde entier. En effet, elles profitent de la pollution et de la raréfaction des poissons à cause de nos activités pour se multiplier et occuper les niches écologiques laissées vacantes. En les débarrassant de leurs prédateurs (tortues, thons, poissons-lunes…) de leurs rivaux dans la course au zooplancton (sardines, harengs…), la surpêche est sans doute la première cause du développement des méduses. De plus, les méduses sont peu sensibles à l’eutrophisation des océans, due aux excès d’engrais (azote, phosphore) déversés par les cours d’eau, qui leur apporte quantité de plancton mais étouffe les autres animaux marins (anoxie).

Le réchauffement climatique et les rejets localisés d’eau chaude par les centrales étendent les périodes de développement des méduses… De plus, les déchets plastiques qui s’accumulent en mer profitent aux méduses. Ils servent de support aux polypes (formes juvéniles) pour sillonner les océans. Les eaux de ballast des bateaux servent quant à elles régulièrement de transport pour les méduses entre diverses zones maritimes.

Au final, la présence renforcée des méduses est un excellent témoin de la dégradation rapide des océans.

D’autres intrus marins

En milieu marin, on pourrait trouver bien d’autres exemples. Ainsi le crabe vert européen a causé des problèmes aux États-Unis. Le varech asiatique fait quant à lui des ravages en Europe et en Argentine. Enfin le crabe chinois à mitaines et la moule européenne zébrée menacent les espèces autochtones du Royaume-Uni…

insectes, vertébrés, oiseaux…

En Europe, le nombre d’insectes introduits et installés dépasse les 1.000 espèces en 2005 – frelon asiatique, moustique tigre…

Pour les vertébrés, en France, 49 % des invasions recensées datent d’après 1945. Tortue de Floride, grenouille taureau mais aussi ragondin, rat musqué, vison d’Amérique, etc.

Une perruche
Un oiseau bien présent dans le Val d’Oise : la perruche

Autre exemple, les perruches prospèrent dans le Val d’Oise, depuis qu’elles se sont échappées… On les voit aisément. Par exemple sur la photo dans un jardin à Ezanville, se servant dans une mangeoire mise à disposition des oiseaux…

Des maladies

Les humains transportent également de nouvelles maladies d’une région du globe à une autre… Par exemple les roues des camions et les semelles de nos chaussures peuvent transporter le champignon chytride. Ce pathogène touche les amphibiens dans le monde entier. Plus de 2000 espèces d’amphibiens sont menacées d’extinction, la maladie est la principale menace signalée.

À El Copé, dans les hautes terres du centre du Panama, le champignon chytride a causé une mortalité massive. On note la perte de 30 espèces d’amphibiens et la sévère diminution de la diversité des communautés locales d’amphibiens.

Autre cause de la crise biologique :
La pollution

La pollution peut affecter directement une espèce en rendant l’environnement impropre à sa survie. C’est le cas par exemple lors d’un déversement de pétrole. Elle peut également avoir une incidence indirecte sur une espèce, en affectant la disponibilité de la nourriture ou la performance de reproduction, réduisant ainsi le nombre de populations au fil du temps. Parmi les polluants : les plastiques. Mais aussi l’éclairage et le bruit.

pollution lumineuse
La biodiversité des sols

Le sol abrite l’un des plus grands réservoirs de biodiversité sur Terre. En effet, jusqu’à 90 % des organismes vivants dans les écosystèmes terrestres, y compris certains pollinisateurs, passent une partie de leur cycle de vie dans les habitats du sol. La variété des composants du sol, remplis d’air et d’eau, créent une incroyable diversité d’habitats pour une myriade d’organismes du sol différents qui sous-tendent notre vie sur cette planète.

L’actuelle crise biologique concerne aussi les sols. La perte de biodiversité des sols est l’une des principales menaces pour les sols dans de nombreuses régions du monde.

Les causes de la perte de biodiversité des sols sont nombreuses, la pollution en fait partie.

  • Pollution par les pesticides…
  • Pollution par les métaux lourds des sols où on a épandu les boues des stations d’épuration…
  • Pollution par le plomb des sols en bord de route (l’essence contenait autrefois du plomb, qui s’est accumulé en bord de route et n’en est jamais parti)…
  • Pollution d’origine industrielle…
  • Pollution provenant de la dégradation de tous les déchets qu’on peut voir, plastiques notamment…
  • Par endroit, à ne pas oublier non plus, pollution nucléaire (une des causes de la toxicité des champignons).
  • Parmi les causes de pollution, pensons à l’extraction de tous les minerais nécessaires pour construire l’ordinateur ou le smartphone grâce auquel vous pouvez me lire…
cobalt
Se nourrir de plastique ?…
Parmi les causes de la crise biologique : la pollution.

Ces cygnes juvéniles (une partie de leur plumage est encore coloré) n’ont pas encore appris que non, le plastique n’est pas bon à manger… Photo prise le 29 décembre 2020 dans les étangs de Commelle à Coye-la-Forêt (Oise)… (un pêcheur a prélevé ce sac plastique avec une épuisette, les cygnes ni aucun autre animal ne le mangeront).

Autre histoire qui se finit moins bien… 2017, base de Cergy dans le Val d’Oise… Un héron se coince le bec dans un chouchou le 30 septembre. Malheureusement, personne n’arrivera à l’approcher. Or il ne peut se nourrir mais arrive néanmoins à s’hydrater… jusqu’au 16 octobre.

Les anecdotes ne manquent pas. Ainsi en septembre 2020 a-t-on retrouvé mort un manchot de Magellan, au Brésil… Il a avalé un masque jetable, et en est mort étouffé… En 2019, un cachalot s’était échoué en Sardaigne. Il était mort de faim, l’estomac rempli de 22 kg de divers déchets plastique. Quelques semaines plus tôt, c’est une baleine qui était décédée après avoir ingurgité 40 kg de plastique. Les masques jetables viennent aujourd’hui s’ajouter à ce fléau.

Le chlordécone

Moins visible, la pollution par le chlordécone, un insecticide utilisé dans les bananeraies des Antilles françaises entre 1972 et 1993. Le chlordécone a infiltré les sols pour des centaines d’années, polluant eaux et productions agricoles.On connaissait pourtant sa toxicité et son pouvoir persistant dans l’environnement depuis les années 1960. Pour l’homme, il s’agit d’un perturbateur endocrinien et cancérogène probable. Le chlordécone a contaminé plus de 90 % de la population adulte en Guadeloupe et Martinique. Les populations antillaises présentent un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.

En Martinique…

En Martinique, parmi les 427 espèces étudiées d’oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens, mollusques, poissons et macro-crustacés d’eau douce, libellules, papillons de jour et une partie des coléoptères, 15 espèces ont déjà disparu. 62 sont menacées et 56 autres sont quasi menacée.

Les menaces pesant sur la faune martiniquaise sont principalement la destruction et la fragmentation des habitats liées à l’urbanisation, ainsi que la déforestation. La pollution lumineuse est très néfaste pour les espèces nocturnes. L’assèchement de milieux humides (comme les mares) ou les rejets d’eaux usées et de pesticides (en particulier le chlordécone) impactent les espèces effectuant une partie de leur vie en milieu aquatique.

L’insecticide affecte potentiellement de nombreuses espèces telles que la Crevette
transparente Palaemon pandaliformis. On connait mal la biologie de cette espèce. En Martinique, on considère que l’espèce est “Vulnérable”. En effet, elle est présente dans un faible nombre de sites. La petite taille des populations et la pollution par les substances chimiques telles que le chlordécone réduit encore ses effectifs. Enfin, elle subit également une pression liée à l’artificialisation des berges et à la pêche des alevins dans les embouchures.

Le chlordécone menace aussi la Limnée de Cuba, classée “Vulnérables”, ou encore le Martin-pêcheur à ventre roux Megaceryle torquata, classé “En danger critique”.

Autres pesticides

Évoquons d’autres ravages dus aux pesticides.

Les néonicotinoïdes tuent non seulement les insectes ravageurs mais de plus désorientent les abeilles. Le glyphosate est un herbicide aux effets néfastes sur l’environnement, notamment sur certains insectes. De façon indirecte il atteint les oiseaux qui s’en nourrissent. En fin, il est nocif pour la santé des personnes exposées aux pulvérisations…

D’où l’importance d’utiliser des méthodes de lutte biologique en agriculture et dans les jardins. L’idée est d’utiliser les services d’autres êtres vivants pour limiter la prolifération des
ravageurs. Par exemple pour limiter la prolifération de pucerons, on peut installer sur des rosiers des œufs de coccinelles. Les larves puis les adultes vont se nourrir des pucerons sans effet secondaire pour les autres êtres vivants du jardin ni pour notre santé, contrairement à l’utilisation d’insecticides.

Ramalina fraxinea, lichen indicateur de pollution
Ramalina fraxinea, un lichen très sensible à la présence de dioxyde de soufre dans l’air

Changements climatiques.

Le réchauffement de la planète est indubitable. Chaque année, on nous dit que c’est l’année la plus chaude enregistrée depuis… On nous informe aussi qu’il y a eu … phénomènes météorologiques hors normes, entre les pluies historiques et les sécheresses records… Je ne vous mets pas de chiffre, il faudrait déjà les changer. Car sans cesse de nouveaux (tristes) records sont battus.

Perturbations du cycle de l’eau

Ces changements ont des impacts sur l’évolution du cycle de l’eau. La durée de la période d’enneigement en moyenne montagne diminue. De plus, l’évaporation des sols s’accentue, induisant des sécheresses plus fréquentes et plus intenses.

eau douce

Quel que soit le point du globe qu’on regarde, sur terre comme en mer, on va trouver des changements, plus ou moins dramatiques…

S’adapter, migrer ou…

Comme les températures augmentent, certaines espèces devront s’adapter en changeant leur aire de répartition pour suivre un climat convenable. C’est très visible dans les océans. On y observe une migration de nombreuses espèces, y compris planctoniques… Sauf le plancton polaire qui, lui, risque de disparaître.

Et quand une rivière s’assèche… toute vie nécessitant la présence d’eau disparaît. Remettre des poissons quand l’eau revient ne suffit pas. Que vont-ils pouvoir manger ?…

Les effets du changement climatique sur les espèces sont souvent indirects. Les changements de température peuvent confondre les signaux qui déclenchent des événements saisonniers comme la migration et la reproduction. Cela entraîne ces événements au mauvais moment. Par exemple, le mauvais alignement de la reproduction et la période de disponibilité accrue de nourriture dans un habitat particulier. Ou une sortie trop précoce des abeilles quand il n’y a pas encore de fleurs à butiner.

Outre le réchauffement du climat, notons les épisodes de sécheresse ou d’inondation qui
peuvent tuer bien des êtres vivants, les incendies, l’acidification et l’anoxie des océans, la fonte des glaces, le manque de neige

incendies en Australie

Concernant les incendies par exemple. Un rapport du WWF publié en décembre 2020 donne des chiffres accablants. Ainsi, au moins 3 milliards d’animaux étaient sur la trajectoire des incendies qui ont brûlé pas moins de 19 million d’hectares de terrain au sud et à l’est de l’Australie en 2019-

Les populations de koalas dans les États de Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland étaient déjà en rapide déclin avant cette catastrophe naturelle, plus de 60.000 ont été touchés… ( 2016, les scientifiques ont estimé que l’Australie abritait environ 329.000 koalas, soit une baisse moyenne de 24% de la population au cours des trois dernières générations. En mai 2019, on estimait que la population de koalas était tombée en dessous des 80.000 individus). Les feux ont été ravageurs aussi pour d’autres espèces natives d’Australie qui ont souffert de décès, blessures, traumatismes, inhalations de fumée et pertes d’habitat. Les incendies ont affecté 143 millions de mammifères, 2.46 milliards de reptiles, 181 millions d’oiseaux et 51 millions de batraciens.

L’éruption potentielle d’un super-volcan – Yellowstone

Que sait-on du volcanisme du type trapps ?

Il s’agit de supervolcans, immenses et invisibles, qui dorment des millénaires durant. Un point chaud emplit au fil des siècles une chambre magmatique souterraine immense, à quelques kilomètres sous la surface.

Yellowstone

Yellowstone, aux Etats-Unis, est un volcan de ce type. Au cours des deux derniers millions d’années, il s’est réveillé trois fois. La dernière éruption, qui a creusé un cratère de 85 km, a éjecté 2.500 km3 de magma et enseveli tout le continent nord-américain sous une épaisse couverture de cendres. Au moment où les tremblements de terre se multiplient à Yellowstone, les spécialistes s’inquiètent…

Sa dernière éruption date d’il y a 640.000 ans, il se réveille en moyenne tous les 600.000 ans. S’il entrait en éruption, les spécialistes prévoient une catastrophe planétaire, comme dans le cas du volcan Toba, entré en éruption il y a 75.000 ans à Sumatra. Il avait déversé 2800 km³ de laves et de cendres sur toute la région. Les cendres envoyées dans la stratosphère avaient entraîné un refroidissement de 3 à 10 °C selon les latitudes.

C’est le seul point sur lequel l’Homme n’est pas en cause et contre lequel il ne peut agir.

Quelques mots en conclusion…

Revenons à la situation actuelle, sans éruption volcanique majeure ni autre catastrophe naturelle de grande ampleur.

Depuis son arrivée sur Terre, il y a 130.000 ans, l’Homme a causé la disparition de 2,5 millions d’espèces. Ces dernières années, la perte de biodiversité a été en s’accélérant. Dans le meilleur des cas, c’est-à-dire si plus aucune espèce ne disparaissait à partir d’aujourd’hui, il faudrait 500.000 ans pour revenir au même niveau de biodiversité qu’avant l’arrivée de l’Homme, d’après les calculs des scientifiques. Dans le cas plus vraisemblable, celui où les extinctions continuent au rythme actuel pendant encore 50 ans, cette reconstruction pourrait prendre 5 à 7 millions d’années rien que pour restaurer la biodiversité perdue durant ces 50 prochaines années… Car, même en prenant en compte l’apparition de nouvelles espèces, naturelle dans le processus d’évolution, la destruction causée par l’Homme est bien trop rapide pour être compensée.

Le montage ci-dessous relate la biodiversité que j’ai pu observer en 2022 dans le parc naturel régional du Livradois-Forez. Mes enfants pourront-ils les voir dans 20 ou 30 ans ? et leurs enfants, petits-enfants ?

biodiversité

Même si nous ne pourrons pas tout préserver, agissons chacun à notre façon !

Sources

  • des articles de la presse généraliste (Le Monde, France info, Le Figaro, Sud Ouest…)
  • des articles de sites et magazines scientifiques ou parlant de l’environnement (Futura Sciences, Sciences et Avenir, National Geographic, Geo, New scientist, le site du MNHN…)
  • des articles de recherche de la Presse scientifique spécialisée, le plus souvent en anglais (Nature, PNAS, royal society publishing,American Journal of Botany, Sciencedirect, le site de Cambridge ou de Harvard…)
  • des rapports, parfois en anglais (du WWF, de l’IPBES, INPN, UICN…)
    • pour partie en accès « direct », en partie en accès par Europresse. il y en aurait plusieurs pages si je voulais les cite

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