Quelle place pour le plastique et l’électronique dans le jardin ?
exemple : La station météo
Une station météo contient un ensemble de capteurs permettant de mesurer divers paramètres météorologiques. Connaître la quantité de pluie qui arrose le jardin, connaître la température minimale la nuit, maximale en journée, sont des données intéressantes pour ajuster au mieux arrosages et protection des plantes.
Pour autant, a-t-on vraiment besoin d’une station météo connectée, avec des capteurs divers et variés dans le jardin et les valeurs qui s’affichent chez soi, sur un écran ? C’est un formidable outil de travail pour un.e professionnel.le de la météorologie. Mais je ne vois pas l’intérêt pour un jardinier d’acheter un appareil qui aura sans doute nécessité le travail des enfants, pollué un peu plus et prélevé toujours plus d’eau ailleurs sur la planète…
Pour mon jardin, je trouve utile d’avoir 2 instruments simples. J’y ai placé un pluviomètre et un thermomètre m’indiquant les températures minimales et maximales.
En agriculture, viticulture, arboriculture ou maraîchage, la station météo sera bien sûr plus élaborée. Elle devra recueillir automatiquement et en continu tous les paramètres permettant à des logiciels de calculer l’évapotranspiration pour définir les besoins en irrigation. Elle sera aussi un outil appréciable dans la lutte contre le gel.
Le pluviomètre
Bien sûr, il est possible d’acheter un modèle dans le commerce, les plus courants sont en plastique, parfois fabriqués en Europe, parfois fabriqués… on ne sait pas où, ce n’est pas indiqué sur l’emballage ni sur le site de la marque. Si on n’a pas envie de plastique dans son jardin, on peut choisir d’acheter un modèle en verre, relativement onéreux… Mais c’est si simple de fabriquer son pluviomètre que je n’ai pas vu l’intérêt d’en acheter un.
Étape 1 : récupérer un bocal en verre.
Étape 2 : mesurer son ouverture. Dans mon pluviomètre, le diamètre de l’ouverture mesure 9 cm. Le rayon fait la moitié, soit 4,5 cm. Donc la surface de l’ouverture mesure 4,5 x 4,55 x 3,1 soit environ 62,8 cm2 (R x R x pi).
Étape 3 : prendre un verre doseur ou une balance, et mesurer un volume correspondant à la surface. Dans mon cas, verser 63 mL = 63 g d’eau me permet de trouver la hauteur dans le pluviomètre correspondant à 1 cm de pluie. La hauteur d’eau est le rapport entre le volume et la surface. Vous pouvez ainsi graduer votre bocal pour obtenir un pluviomètre gradué. La précision ne serait pas suffisante pour un.e météorologue professionnel.le, mais pour un.e jardinier, c’est très bien !
Le thermomètre
Il existe une très grande diversité de thermomètres. Certains donnent juste la température instantanée. D’autres, plus intéressants dans un jardin, indiquent aussi les températures minimales et maximales. Il est devenu plus difficile d’en trouver fonctionnant sans pile. J’ai pour ma part choisi un modèle simple, certes en plastique mais :
- Le thermomètre donne les températures par la dilatation d’un liquide et le déplacement d’index. Nul besoin de piles, batteries, écrans…
- L’emballage se limite à une feuille cartonnée recyclable apportant des informations. Le thermomètre est maintenu par un minimum de liens, soit très peu de déchet à jeter.
- D’après l’emballage, le thermomètre a été fabriqué en France
- Le liquide qui se dilate n’est pas du mercure toxique mais un « liquide écologique » d’après l’emballage.
- Sur son site internet, la marque affiche des valeurs écologiques et responsables.
- Et… un tel thermomètre est bien moins cher que les thermomètres à pile(s) plus largement vendus.
Le thermomètre est installé sur le côté Nord d’un arbre du jardin, à environ 1 m de hauteur.