Le jardin peut être un lieu d’action privilégié pour agir en faveur de la biodiversité et d’une alimentation saine. Cela commence par la conception du jardin.
Quand on acquiert un terrain, possible qu’il soit plus ou moins en friche. L’attitude « classique » sera, tel André Le Notre à Vaux-le-Vicomte ou Versailles, de tout défricher pour imposer un jardin immuable aux allées parfaitement tracées, massifs bien définis, haies et arbres taillés… Dans un tel lieu, le jardinier lutte en permanence contre les mauvaises herbes et parasites.
Je préfère l’approche de Gilles Clément dont les jardins sont à l’image de la vie, en perpétuel mouvement, on commence par observer la friche pour choisir ce qu’on garde ou non, dans une prairie on passera la tondeuse pour créer des cheminements variés au fil des floraisons, préservant par exemple une molène le temps qu’elle fleurisse, mais une fois son cycle terminé ce sera peut-être l’emplacement d’un nouveau chemin.
On peut aussi agir dans son jardin en choisissant de ne pas utiliser de produit chimique ou d’outillage nécessitant une énergie « payante ». L’utilisation plus ou moins importante du plastique a aussi un impact. On peut par exemple fabriquer des jardinières en bois plutôt que d’acheter des pots en plastique.
Enfin, on peut choisir d’y agir en faveur de la biodiversité. Par exemple, en hiver, apporter un supplément de graines et fruits de saison aux oiseaux présents.